Aucune place au hasard à l’entraînement
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Repos, musculation, exercices individuels et collectifs, le rugby demande un travail paramétré, organisé et planifié. Rien n’est laissé au hasard. Explications avec l’encadrement de Biarritz.
Mesdames et Messieurs, les équipes qui vont pénétrer sur le terrain sont des machines, préparées avec talent, minutie et opiniâtreté. Rien ne doit être laissé au hasard pour durer une saison entière et répondre à chaque match aux exigences physiques et psychologiques du haut niveau. Des manuels entiers existent pour mesurer les quantités de travail à fournir chaque semaine pour être opérationnel le jour J. Chaque équipe ajuste selon ses besoins et choisit ses méthodes. Mais il ne s’agit plus seulement de baser le travail sur du foncier et du jeu. Non, les équipes du Top 14 sont désormais organisées de manière à travailler le plus efficacement possible. Professionnelles en somme.
Ainsi, il n’y a plus un seul et unique entraîneur. Désormais, il faut parler de staff technique. Au Biarritz Olympique : trois kinés, deux médecins, un manager général et deux entraîneurs... Du côté du BO, l’adjoint Serge Delmas effectue une part non négligeable de travail dans l’ombre de Patrice Lagisquet. « Nous travaillons chacun de notre côté sur de la vidéo le lundi et le mardi puis nous analysons les choses ensemble, explique-t-il. Quand on se retrouve le mercredi, il anime la séance défensive et quand on fait des ateliers, c’est généralement moi qui les anime. On décide des exercices à faire en commun. Il aime diriger l’entraînement et décide. Après, je sais que j’ai mon travail à faire avec les avants. Ensuite, c’est une question de confiance et de complémentarité. »
Complémentaires, les différents entraîneurs doivent l’être pour que chaque ligne soit au top au même moment. Récupération, alimentation, travail psychologique, voilà pour l’aspect annexe extérieur au pré. La diététique est ainsi de plus en plus présente avec le choix approprié de menus pour les avants et les trois quarts. Puis place au terrain avec du travail spécifique et du travail collectif. Une semaine type du côté des Biarrots ressemble ainsi à cela : pour les joueurs ayant joué le samedi, après une journée de repos le dimanche, rendez-vous à 9h00 pour de la récupération (soins, massage) puis musculation à 10h30. Retrouvailles le lendemain avec pour les arrières une séance matinale puis musculation l’après-midi. Les buteurs peuvent s’exercer à part. Les avants, eux, soulèvent de la fonte après le déjeuner. Le mercredi, une séance collective réunit tout ce petit monde pour travailler ensemble le matin avant de voir avants et arrières se séparer à nouveau l’après-midi pour de la musculation. Le jeudi, séance collective dit « galop d’équipe ». Les entraîneurs font travailler l’équipe type. Le vendredi, après une matinée de repos, départ pour la ville qui reçoit... Un programme réglé comme du papier à lettre pour être prêt, le jour J à l’heure H.
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