Broncan : "Vivre un autre rêve"

jeudi 15 mars 2007
par  Stango
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Henry Broncan a donné mercredi son accord aux dirigeants agenais pour devenir le directeur de rugby du SUALG lors des trois prochaines saisons.

Pourquoi quittez-vous le FCAG ?

Henry Broncan .- Je viens de passer neuf ans dans le même club. C’est usant et c’est énorme à ce poste d’entraîneur qui devient de plus en plus difficile. C’est un métier où l’on se fait plus d’enemis que d’amis. C’est vraiment un métier difficile même s’il est passionant. A Auch, le verre était plein depuis quelques temps même s’il y a eu quelques gouttes d’eau au dernier moment. Mais celles-ci ne sont pas plus importantes que les premières. Maintenant, à 63 ans, j’ai envie de vivre une autre vie, un autre rêve.

Pourquoi avez-vous choisi d’aller à Agen ?

H. B.- J’ai envie de me mesurer à la légion étrangère du rugby professionel. J’ai croisé des joueurs étrangers aujourd’hui (mercredi, ndlr) et j’ai eu du mal à communiquer. Maintenant je leur ai dis qu’ils avaient deux mois pour apprendre le français. A Agen, je veux voir si ma méthode, qui n’est jamais sortie du Gers, peut marcher avec Caucaunibuca ou Elhorga.

Quel sera votre rôle à Agen et que savez-vous du projet "Agen 2010" ?

H. B.- Je serai directeur du rugby. C’est une nouvelle fonction. Je serai bien sûr chargé de l’équipe première mais j’aurai aussi un rôle auprès des équipes de l’associations. C’est quelque chose qui me plaît beaucoup. Après dans l’organisation du staff de l’équipe première, Didier Faugeron sera entraîneur des trois-quarts et Matthys Stoltz, un entraîneur sud-africain qui arrive de Massy, sera en charge des avants. Après j’ai entendu parler du mot "audace" pour définir le projet agenais mais moi je leur parlerai plutôt de maintien (rires) ! Pour préparer la saison prochaine, je serai, à partir de la semaine prochaine, tous les jeudis à Agen et j’y habiterai dès le 13 mai.

Avez-vous des doutes avant de commencer cette nouvelle aventure ?

H. B.- Mon premier doute est que je ne connais personne à Agen. Je vais devoir me trouver des amis. A Auch, j’ai dix-sept personnes dans le staff et j’ai dix-sept amis. Je ne retrouverai peut-être pas de tels amis à Agen. J’en ai tellement à Auch que, lors des dernières saisons, je n’osais pas partir. Mais aujourd’hui, j’ai décidé de penser un peu à moi.

Avez-vous d’autres préocupations à l’heure actuelle ?

H. B.- Ma première préocupation est d’être champion de France avec Auch cette année. J’ai dit à mes joueurs que nous n’étions pas encore montés. Il nous reste deux mois à vivre ensemble et il va falloir batailler car il serait catastrophique de ne pas y arriver avec dix-sept points d’avance. Nous devons terminer la saison le mieux possible. Je compte sur une union sacrée pour que tout se passe bien. Je dis toujours à mes joueurs qu’il faut sortir par la grande porte. Je veux aussi que ce soit le cas pour moi.

On peut donc envisager un Auch-Agen la saison prochaine...

H. B.- Mon souhait est de jouer au Moulias le 26 octobre prochain. Les Agenais ont perdu la dernière fois qu’ils sont venus à Auch quand nous étions en Top 16. Je peux vous assurer qu’Agen fera mieux la saison prochaine (rires).


Rugbyrama - Nicolas Augot, envoyé spécial - 15/03/2007


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