Anne-Sophie, quel est votre rapport au rugby ? En fait, c’est un rapport historique. Je suis née au Pays Basque à Saint-Jean-de-Luz. Et c’est une région où le rugby est un sport phare. Quand j’étais petite, je regardais les matchs du Tournoi des V Nations avec mon père. Je m’enflammais avec lui et ma sœur avant d’aller à mes cours de danse. On ne connaissait pas très bien les règles mais c’était plus l’enthousiasme du match et de la compétition qui nous motivait. J’en garde d’excellents souvenirs.

Qu’est-ce qui vous plaît dans ce sport ? C’est un sport que j’aime pour ses valeurs d’amitié, de solidarité et de partage. Ce n’est pas un jeu violent et individualiste. On est dans le collectif. On passe la balle à celui qui est derrière soi et on se sert les coudes. J’aime bien cet état d’esprit. Et puis surtout dans les tribunes, l’ambiance est extrêmement sympathique. Les adversaires se côtoient et se respectent. Il y a aussi le côté festif que j’apprécie beaucoup. On n’est pas avec des espèces de champions déconnectés de la réalité.

Avez-vous des chouchous au sein de l’équipe de France ? Des chouchous, non. Mais je suis une chanceuse, je les ai tous rencontrés. TF1 a organisé fin juin une journée à Marcoussis entre les sélectionnés pour la Coupe du monde et certains journalistes et animateurs de la chaîne. On a passé plusieurs heures avec eux. Et on a même fait des ateliers rugby où ils nous ont appris quelques gestes. C’était très sympa. Il y avait une super bonne ambiance. D’autant que tout le monde était émerveillé. C’est quand même une chance de partager une journée avec le gratin du rugby. En plus, ils sont très accessibles. Très humbles. Ils n’ont pas la grosse tête. Ce n’est pas un sport qui développe ça. Ils ne gagnent pas des milliards. Ils sont d’une simplicité et d’une accessibilité qui est vraiment remarquable.

Anne-Sophie Lapix jouant au rugby... Cela devait être amusant à regarder, non ? Oui, plutôt (rires)... J’ai même fait une mêlée. Des photos ont été prises mais c’est très digne. Je préfère le préciser tout de suite (rires). On a aussi fait d’autres jeux spécifiques au rugby que je ne saurais même pas vous décrire. En tout cas, cette journée était très sympa.

Connaissez-vous certains joueurs de l’équipe de France ? J’ai sympathisé avec Dominici. Je le connaissais déjà un tout petit peu. On avait des amis en commun. Et puis, on avait fait une interview croisée pour un magazine télé. On a passé une heure ensemble à échanger nos impressions sur le rugby, nos professions respectives, nos passions. C’était très intéressant et on a d‘ailleurs continué notre discussion après. Je connais aussi assez bien Serge Besten qui est un ami de mon beau-frère, lui même ancien rugbyman. Et puis, j’ai un peu discuté avec Fabien Pelous. J’étais placée à côté de lui lors du déjeuner à Marcoussis. J’oubliais, il y a aussi Sébastien Chabal qui m’a porté dans ses bras pour la photo.

Avez-vous un club de cœur dans le Top 14 ? C’est difficile parce que moi, je suis un peu déchirée entre deux clubs : le Biarritz Olympique et l’Aviron Bayonnais. Je ne prendrais jamais le risque d’en privilégier un. Ce serait trop risqué (rires). Ce sont deux clubs séparés par quelques kilomètres mais qui sont adversaires et profondément ennemis.

Etes-vous confiante pour l’équipe de France lors de cette Coupe du monde ? Il y a deux mois, j’étais pour l’équipe de France et je le disais du bout des lèvres. Mais maintenant, je le dis avec beaucoup plus d’assurance. Lors des matchs de préparation, ils ont vraiment été très bons. Très forts. Très soudés. Avec une défense vraiment solide. A mon avis, on est bien là.

Quel est selon vous l’adversaire le plus redoutable pour l’équipe de France ? Traditionnellement les Blacks. Il faut toujours se méfier des équipes du Sud dans le rugby...