Sébastien Chabal

« Je n’ai pas changé »
jeudi 20 septembre 2007
par  Stango
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Comme face à la Namibie, Sébastien Chabal sera titulaire contre l’Irlande. Le deuxième ligne de Sale, préféré à Lionel Nallet, savoure. Quand on évoque la « Chabalmania », il devient en revanche moins loquace.

Premier arrivé en salle de presse vendredi matin, à 11h30, Sébastien Chabal était aussi le joueur le plus sollicité. Titulaire en deuxième ligne pour le choc face à l’Irlande, il a répondu avec le sourire. « Je suis heureux de vous voir », a-t-il d’abord lancé devant les caméras. Trente minutes plus tard, la presse écrite arrive. Et voilà le joueur de Sale entouré d’un parterre de journalistes. « Sébastien est en haut de l’affiche en ce moment, il apporte quelque chose, c’est indéniable » expliquait à son sujet Bernard Laporte la veille. L’ancien Berjallien, qui n’apprécie que modérément les interviews, répond calmement. Sauf quand il s’agit d’évoquer la « Chabalmania »...

Sébastien Chabal, beaucoup doutaient de votre positionnement en deuxième ligne et vous voilà titulaire pour le choc face à l’Irlande...Personne n’y croyait au début, lorsque l’encadrement m’a sélectionné en deuxième ligne. Moi, j’y ai toujours cru. Depuis que nous avons débuté la préparation, je me bats pour être titulaire. Cela sera encore le cas ce week-end. Je suis content. Vous étiez considéré comme un « impact player » il y a encore quelques semaines... Oui, mais il n’y avait que les médias pour dire que j’étais un « impact player ». Aujourd’hui, je prouve que ce n’est pas vrai.

Vous avez même été préféré à Lionel Nallet, un spécialiste du poste... Je ne vais pas dire que je suis désolé pour Lionel parce que je l’aime bien et ce serait ne pas le respecter. C’est le choix de Bernard (Laporte) et je suis très heureux d’attaquer ce match.

Comment vous sentez-vous à ce poste ? Bien, j’ai de bonnes sensations. Comme je l’ai dit depuis le début, il n’y a pas grand chose qui change. Aujourd’hui j’ai prouvé qu’en mêlée fermée tout se passait bien et que je pouvais m’adapter. Pour le reste c’est assez semblable. La seule chose que j’apprends vraiment, c’est que le cinq de devant ne fait pas le même métier que le reste de l’équipe. Et là je m’en rends vraiment compte. Aujourd’hui je suis à moitié deuxième ligne et troisième ligne, je suis deuxième ligne et demi.

« J’ai toujours eu confiance en moi »

Bernard Laporte dit de vous que vous apportez votre confiance au groupe. Votre rôle a-t-il changé ? Non, je suis le même aujourd’hui qu’il y a un, deux ou cinq ans. Je n’ai pas changé. Je continue de dire ce que je pense et de travailler dur. C’est tout. Cela a peut-être une autre influence aujourd’hui mais mon discours n’a pas changé ni ma façon de vivre avec le groupe.

En quoi êtes-vous différent par rapport à 2003 ? J’ai mûri, j’ai pris de la bouteille, c’est tout. En 2003, c’était le Sébastien Chabal frustré. Frustré car notre job ce n’est pas d’être dans les tribunes et de regarder. J’ai plus d’expérience aussi. Mais j’ai toujours eu confiance en moi.

On vous voit partout dans les médias et l’engouement autour de vous est impressionnant. Comment vivez-vous cela ? Ca se passe bien tant qu’on n’en parle pas trop et que ce n’est pas au cœur de tous les débats. Je suis joueur de rugby et je veux que l’on parle de l’équipe et de nos performances. C’est ça qui est important.

Comment abordez-vous le choc face aux Irlandais ? C’est un match couperet car nous avons fait un faux-pas contre l’Argentine. Même si nous avions gagné ce premier match, il aurait fallu de toute façon l’emporter vendredi. On va rentrer sur le terrain pour le gagner. Il faut l’aborder comme un match de rugby et mettre toutes les choses à leur place. On ne doit pas se précipiter.

Certains joueurs irlandais ont déclaré que l’équipe de France allait l’emporter. Qu’en pensez-vous ? C’est facile de dire cela pour faire un peu de polémique. Tout le monde connaît la force de cette équipe. Les Irlandais ont mal débuté leur compétition mais ils comptent malgré tout deux victoires (ndlr : contre la Namibie et la Géorgie). On sait qu’ils seront présents et que le match ne sera pas simple.

« Pas du genre à me stresser »

L’Irlande aurait, dit-on, préparé un plan anti-Chabal...Tant mieux. Si ils ont établi un établi un plan sur moi, cela veut dire qu’il y aura plusieurs joueurs mobilisés et que cela ouvrira des espaces à mes partenaires.

L’état d’esprit de l’équipe est-il différent de celui avant le match face à l’Argentine ? Non, c’est pareil. On aborde un match très important comme l’était celui face à l’Argentine. On continue de bien travailler et de bien s’entraîner.

Vous ne semblez absolument pas nerveux...Je ne suis pas du genre à me stresser. Je laisse venir les choses. Aujourd’hui, on a beaucoup de pression. On a tout à perdre mais aussi tout à gagner. Les Irlandais ont mal commencé leur Mondial mais ça reste l’Irlande. Quel message voulez-vous adresser aux téléspectateurs qui vous suivent en masse depuis le début de la compétition ? De continuer à être derrière nous. Même après la défaite contre l’Argentine, les gens ont continué à être derrière nous. On a senti un gros soutien. On va essayer de ne pas les décevoir. On donnera encore tout ce que l’on a.


20 septembre 2007 - 14 h 41 - Jean-François PATURAUD - LeSite Rugby


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