Burger, le pénible

Afrique du Sud
mardi 24 mars 2009
par  Stango
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Demandez à tous ceux qui l’ont croisé, Schalk Burger sur un terrain, ce n’est pas une partie de plaisir. Troisième ligne de devoir, il fait partie de ces joueurs craints par ses adversaires, à cause de son goût pour le combat et de sa défense hargneuse.

Chez les Burger, le rugby, c’est une question d’atavisme. Schalk Burger, son père, fut international à six reprises dans les années 1980. Schalk junior était donc prédestiné à porter un jour le fameux maillot vert des Spingboks. Et pourtant, ce touche à tout était doué dans tous les sports, et il aurait pu devenir professionnel au cricket, un autre sport majeur en Afrique du Sud. Il a finalement opté pour le rugby, et a fait une entrée fracassante sur la scène internationale. Champion du monde des moins de 21 ans en 2002, il est retenu dans le squad sud-africain pour le mondial 2003. Il connaît sa première sélection en entrant en cours de match contre la Géorgie et se fait remarquer en marquant un essai. 2004 sera son année : devenu titulaire, il ne manque aucun match des Springboks et est logiquement élu joueur de l’année par l’IRB, pour sa première saison internationale !

Burger est un troisième ligne rugueux, batailleur, très dur au contact, comme les aime le public sud-africain. Il n’est pas sans rappeler Jean-Pierre Rives, et pas seulement à cause de longue tignasse blonde. « Schalla » est un pénible, un de ces joueurs qui mettent la tête où on ne metterait même pas les crampons, un gratteur de ballons invétéré, un défenseur spécialisé dans le harcèlement. Gravement blessé au cou l’été dernier lors d’un match contre l’Ecosse, le joueur des Stormers a été privé de rugby pendant près de six mois. Il est revenu encore plus fort, en retrouvant d’emblée ses qualités de plaqueurs et de perforateur, au point d’être désigné plusieurs fois homme du match pour son retour en équipe nationale (dont la victoire contre l’australie pour l’ouverture du Tri Nations). Il devrait être l’unes des grandes stars de la Coupe du monde en France, avant peut-être de s’y installer pour poursuivre sa carrière. Le retour d’un grand blond dans le rugby mondial ne passera pas inaperçu.


Par Aymeric MARCHAL (L’équipe.fr)


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