L’Afrique du Sud s’est trouvée un nouveau phénomène. François Steyn est la nouvelle coqueluche du rugby springbok, et le pays compte déjà beaucoup sur lui pour faire un coup cet automne en France. Il faut dire que le garçon ne manque pas d’arguments pour s’imposer comme une des stars du rugby mondial. Sélectionné par Jake White pour la tournée d’automne 2006, il débute sour le maillot vert à 19 ans à peine, avec seulement 10 matches de Currie Cup avec le Natal dans les jambes , et aucune expérience du Super 14, pas même sur le banc de touche. Il est pourtant tout de suite étincelant, marquant un essai dès son baptême du feu contre l’Irlande. International des moins de 19 ans, Steyn faisait déjà parlé de lui, et Jake White gardait un oeil attentif sur lui, et n’a pas hésité à le lancer au plus haut niveau.

Il n’a pas eu à le regretter, et Steyn possède déjà une palette de qualités assez incroyable. Déjà indispensable chez les Sharks, il montre à chaque sortie sa classe ballon en main et sa facilité à trouver les espaces, tout étant doué d’un excellent jeu au pied. Capable de jouer à tous les postes de la ligne d’attaque, du 10 au 15, il s’impose à chaque fois, faisant par exemple oublier le mythe Percy Montgomery, blessé, en prenant sa place à l’arrière des Sharks. Sans complexe et plein de culot, il promène son insouciance sur tous les terrains du monde, et les supporters du Natal ont hâte de le voir jouer avec Frédéric Michalak l’année prochaine. En attendant, il a tout pour exploser pendant le mondial en France, au sein d’une équipe qui pourrait bien créer la surprise.