Pelous, le monument

France
mardi 24 mars 2009
par  Stango
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Fabien Pelous sera peut-être le premier capitaine français à soulever le trophée Webb Ellis, le 20 octobre au Stade de France. Le valeureux deuxième ligne toulousain mériterait bien cette apothéose, avant de tirer sa révérence.

Fabien Pelous est un monument. Douze ans après sa première sélection contre la Roumanie, il va devenir cette année le joueur français le plus capé, dépassant les 111 sélections de Sella. Il est aussi celui qui a le plus grand nombre de capitanat (41). Héritier du rugby d’un autre temps, celui qui était amateur, il reste un modèle pour toutes les générations, et sa longévité en est la meilleure preuve. Au fin fond de son Ariège, le colosse commence pourtant par le football, outrage suprême, avant d’aller naturellement vers le ballon ovale après avoir goûté à l’ambiance des vestiaires. Dès lors Pelous va brûler les étapes, oubliant les catégories d’âge, surclassé à chaque fois. A Graulhet, il débute en première à même pas dix-huit ans, en 1991. Suivent deux saisons à Dax, puis l’arrivée au Stade Toulousain en 1997.

Entre temps, l’équipe de France a naturellement adopté ce grand échalas issu du terroir, leader charismatique d’une grande humilité, toujours irreprochable dans le combat. Sélectionné d’abord en troisème ligne, il en a gardé une grande présence dans le jeu et une aisance technique remarquables. Aujourd’hui, au crépuscule d’une carrière bien remplie (2 titres nationaux, 2 titres européens, 4 Grands Chelems, 2 Coupes Latine, une finale de Coupe du monde.), Fabien Pelous doit mener les siens à un dernier défi, gagner la Coupe du monde sur ses terres. Pas de quoi effrayer le garçon, qui refuse de toute façon de se mettre la pression. Après deux saisons gâchées par les blessures et une supension, la seule incertitude concerne son physique et sa capacité à tenir le cap sur une longue compétition. Il restera alors aux 29 autres guerriers à suivre le guide.


Par Aymeric MARCHAL (L’équipe.fr)


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