Jones, le métronome

Pays de Galles
mardi 24 mars 2009
par  Stango
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Dans le concert des grands ouvreurs internationaux, Stephen Jones n’est pas le plus exposé. Il est pourtant un des plus réguliers, dirige le jeu des Diables Rouges avec maestria et compte bien sur la Coupe du monde pour le montrer au reste du monde.

Au Pays de Galles, la tradition des grands numéros dix est ancienne. Il y a eu le grand Barry John, qui formait avec Gareth Edwards une des meilleures charnières de tous les temps. Il y a eu l’atypique Neil Jenkins meilleur réalisateur de l’histoire avec 1049 points, un record qui ne sera pas battu de si tôt (Christophe Lamaison, recordman en France, a inscrit 380 points). Il y a maintenant Stephen Jones, 58 sélections et 512 points, véritable maître à jouer des Diables Rouges. De retour (forcé) au pays à Llanelli après deux saisons passées à Clermont, le Gallois s’est vu confié par la WRU les clés de la maison rouge, dont il est désormais le capitaine. Ouvreur très complet, il est aussi à l’aise en phase offensive qu’en phase défensive, et il possède aussi un charisme naturel essentiel à ce poste. Il aura pour mission de mener les Gallois le plus loin possible, dans un groupe assez ouvert où ils pourraient créer la sensation.

Le Japon, les Fidji et le Canada sont largement inférieurs, l’Australie, désignée favorite de ce groupe B, reste sur une défaite et un nul contre le XV du poireau. Le Pays de Galles pourrait donc créer la surprise et égaler son meilleur résultat, une demi-finale en 1987. Pour cela, il faudra que Stephen Jones soit à son meilleur niveau, et l’ancien Clermontois a axé toute sa saison sur le rendez-vous mondial. John ou Jenkins ont amené les Gallois au sommet ; Jones a déjà largement contribué au retour des Dragons Rouges sur le devant de la scène, notamment lors du Grand Chelem en 2005. Il lui reste maintenant à frapper un grand coup dans un événement majeur.


Par Aymeric MARCHAL (L’équipe.fr)


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