Fabien Pelous

Deuxième Ligne (Numéro 4)
mercredi 25 mars 2009
par  Stango
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Fabien Pelous, le Tricolore le plus capé de l’histoire devant Philippe Sella (118 capes contre 111), nous livre sa vision du poste de deuxième ligne.

Une grande évolution

« Le poste de deuxième ligne est l’un de ceux qui a le plus changé avec le rugby moderne. Avant, c’était celui qui poussait en deuxième ligne dans la mêlée, posé sur les fesses des piliers et qui prenait les ballons en touche. Et c’était à peu près tout ce qu’on lui demandait de faire : priorité aux fondamentaux et à la conquête. Maintenant, le rôle est beaucoup plus complet. Le deuxième-ligne a toujours ces missions, mais comme à tous les autres joueurs de l’équipe, on lui demande en plus de défendre, et aussi d’aller nettoyer dans les rucks, c’est-à-dire d’enlever les adversaires ou de prendre les bonnes places dans les mêlées spontanées pour pouvoir avoir une libération rapide. Quand j’ai commencé, nous étions imprégnés de la poussée en mêlée et de la touche. Si nous fournissions un peu plus, c’était bien. Et encore, si on te voyait faire un peu plus, on te soupçonnait de ne pas mettre le nez dedans. On nous demande beaucoup plus aujourd’hui. Une condition physique générale mieux entretenue, une capacité à se déplacer plus importante, en plus d’être un bon plaqueur. Nous sommes devenus les troisièmes-lignes d’autrefois. Nous jouons le même rôle.

Plus mobiles, plus puissants

Nous sommes devenus plus mobiles et plus puissants, moins en force, plus en vitesse. Les mêlées sont moins nombreuses et plus techniques. Ça demande moins de gros pousseurs. Nous gagnons plus facilement le ballon en touche grâce à l’ascenseur. Aussi, nous y perdons moins de forces. Souvent, on ne voit pas beaucoup les deuxièmes-lignes parce qu’ils ont un travail un peu ingrat de nettoyage, mais il faut faire ce travail et on en a donc grand besoin. En attaque, on leur demande, un peu comme de la chair à canon, d’essayer d’aller casser les défenses adverses, ou de mobiliser le plus de défenseurs adverses de façon à pouvoir libérer des espaces pour les trois-quarts. Les qualités du deuxième-ligne ? Bon coureur, se déplacer beaucoup en attaque et en défense, bon plaqueur, percutant, perforateur, l’esprit de sacrifice. Le poste a changé comme le rugby a changé. Moi, j’ai aussi joué en numéro huit et je joue un peu de la même façon. Je n’ai donc pas eu trop de mal à m’adapter. »


Par Aymeric MARCHAL (L’équipe.fr)


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