Les joueurs en appellent à Martinet

vendredi 28 août 2009
par  Stango
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Les entraîneurs et les joueurs de Bourgoin ne veulent pas voir leur club sombrer. Ils veulent trouver une issue favorable à la crise financière et il se sont tournés vers Pierre Martinet leur ancien président. Eric Catinot, Xavier Péméja, Benjamin Boyet et Julien Frier veulent encore espérer.

L’avenir de Bourgoin est bien sombre. Depuis le retrait du groupe GL Events, les dirigeants du club isérois sont dans l’expextative et sans plan de secours pour combler un déficit budgétaire évalué à 2,2 millions d’euros, selon l’audit commandé la semaine dernière par Olivier Ginon, le président de GL Events. Jusqu’à maintenant, les dirigeants du CSBJ avait annoncé un trou de 1,3 million d’euros. Pour tenter de colmater la brèche, une baisse de salaire de 15 à 20% a été demandée aux joueurs.

Face à cette première mesure, l’ouvreur Benjamin Boyet a réagi sur l’antenne de RMC Info ce jeudi soir : "Monsieur Flamand a pris le club et il n’a pas réussi. C’est un acte irresponsable, car aujourd’hui quarante salariés peuvent se retrouver au chômage." En poste depuis février dernier, René Flamand avait longtemps oeuvré pour reprendre la main sur le club au détriment de l’historique président Pierre Martinet. "Mais depuis six mois, nous ne sommes pas dirigés", constate l’entraîneur Eric Catinot, "les gens qui sont à la tête de ce club, on ne sait pas comment ni pourquoi ils sont arrivés là. Ils n’ont pas les capacités pour diriger un club de Top 14 et ils n’ont pas la puissance financière sur laquelle peuvent s’appuyer d’autres présidents du Top 14."

Face à la situation actuelle, les joueurs et les entraîneurs du club ont décidé d’agir. "Contrairement à nos dirigeants, nous avons de la fierté et nous allons nous battre", a poursuivi Benjamin Boyet. Un combat qui a débuté dès mercredi en compagnie de ses entraîneurs Eric Catinot et Xavier Péméja et de son capitaine Julien Frier puisqu’ils ont décidé de rendre visite à Pierre Martinet. Un rapprochement qui a pu se faire grâce à Gaston Maulin, propriétaire des remontées mécaniques de la station d’hiver des Cybelles. "C’est un proche du club", explique Xavier Péméja, "Il a décidé de faire un effort pour aider le club. Tout le monde doit se lier et oublier les différents du passé." "Ce n’est pas trop tard", poursuit Eric Catinot, "Notre groupe est merveilleux. Après avoir sauvé le club sur le terrain, il aspire vraiment à rectifier les défaillances commerciales de ces derniers mois. Maintenant, la baisse des salaires n’est envisageable que si un projet fort leur est présenté. Si, dans six mois, le club est de nouveau à l’agonie, cela ne sert à rien."

Pour l’instant, Pierre Martinet n’a pas fermé la porte à la demande de ses anciens joueurs. Le président historique du CSBJ a entendu l’appel mais ce nouvel effort financier, pour remettre Bourgoin sur les rails, ne peut pas se limiter à un seul homme. C’est dans ce contexte que les Berjalliens vont tenter sur le terrain de conserver leurs chances sportives de maintien en affrontant Biarritz et le Racing-Metro en quatre jours à Pierre-Rajon.


Rugbyrama - Nicolas AUGOT


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