Le groupe GL Events, pressenti depuis plusieurs semaines pour devenir l’actionnaire majoritaire du club de Bourgoin, a donc renoncé à ce rachat. L’accord semblait pourtant imminent. L’entreprise avait commandé un audit du club et c’est après les résultats qu’elle juge inquiétants qu’elle a décidé de faire machine arrière. "Compte-tenu de l’importance des risques encourus, la Direction Générale du groupe GL events, en accord avec les actionnaires majoritaires du LOU, a pris la décision aux vues des conclusions de l’audit, de ne pas présenter le dossier de reprise du club de rugby berjallien à son Conseil d’Administration du jeudi 27 aout", explique le communiqué.

"En effet, les conclusions de l’audit font apparaître une grande fragilité du Club sur le plan financier compromettant le projet envisagé de création d’un grand club de rugby Rhônalpin. L’audit a mis à jour un besoin de financement nécessaire largement supérieur aux sommes évoquées pour permettre la remise à flot du club et assurer son développement. Ces difficultés auraient pu être résolues si les instances dirigeantes du CSBJ avaient accepté au printemps dernier de donner une suite positive au projet de rapprochement avec le LOU, pour la saison 2009/2010, avec un seul budget fusionné, projet qui avait l’aval de la Ligue Nationale de Rugby", poursuit le même communiqué. Il s’avère donc que le déficit financier est certainement supérieur aux 1,3 million d’euros évoqué au préalable et que GL Events devait injecter.

Le groupe tient toutefois à préciser qu’il regrette cette issue. "Une semaine avant la reprise du championnat, les négociations ont été reprises à la demande des dirigeants du CSBJ, dans l’urgence. Le groupe GL events a, en pleine période de vacances, mobilisé ses cadres et sollicité les actionnaires du LOU pour apporter au club une réponse au plus vite, avec la forte volonté d’aboutir. Et c’est à contrecoeur que le groupe GL events aujourd’hui annonce sa décision de ne pas entrer au capital du CSBJ. GL events poursuivra, à Lyon, ses investissements dans le sport comme actionnaire du Lou, partenaire de l’Olympique Lyonnais et dans les sports équestres au travers du salon-événement Equita’Lyon qui accueillera cette année deux épreuves de Coupe du monde", conclue le même communiqué.

L’avenir du club isérois est donc plus flou que jamais. Le futur sportif tout d’abord qui, à court terme, s’avère inquiétant. Le déficit n’étant pas comblé, toutes les licences bloquées du CSBJ par la DNACG en attendant des garanties financières devraient encore le rester. Quid alors du destin des joueurs berjalliens ? Au-delà, les projets de fusion avec le Lou, dont Olivier Ginon, président de GL Events, est l’actionnaire majoritaire, sont très fortement compromis, voire abandonnés.