C’est Agen le patron

dimanche 28 février 2010
par  Stango
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Agen a conforté sa première place au classement en s’imposant (23-11) contre Oyonnax ce dimanche, dans un match décisif pour la montée en Top 14. Les hommes de Lanta et Deylaud ont désormais six points d’avance sur leurs poursuivants de l’Ain. Lannemezan a battu Aix-en-Provence (32-28).

C’est qui le boss ? Agen serait-on tenté de répondre. Car grâce à leur succès confortable sur Oyonnax, les Lot-et-Garonnais ont à nouveau fait le break en tête du championnat. Et ainsi pris une option sur la première place, synonyme d’accession directe à l’élite. Certes, la victoire des joueurs locaux ne souffrent d’aucune contestation possible. En effet, les hommes de Christian Lanta et Christophe Deylaud ont d’entrée mis la main sur le match en dominant chaque impact et en se montrant beaucoup plus efficaces que leurs adversaires. Mais il faut aussi avouer qu’ils ont bien été aidés par les maladresses oyonnaxiennes.

Jugez plutôt. Au-delà d’exploiter le manque de réussite au pied des buteurs de l’Ain durant l’ensemble de la rencontre, les Agenais ont aussi inscrit à l’arrivée deux essais plutôt rocambolesques. Carrément cocasses même. A la 21e minute de jeu, le score était de 3-3, après que Sébastien Bouillot ait permis aux siens d’égaliser. Les Lot-et-Garonnais choisissaient de taper une chandelle dans le camp adverse. Un coup de pied bien trop long qui retombait sous les poteaux visiteurs. Aucun risque pour Oulouma et Naufahu, tous deux seuls à la réception… Sauf qu’ils se gênaient mutuellement. Le troisième ligne centre se blessait alors en se marchant sur le pied (il souffre d’une entorse de la cheville) et échappait le ballon. Impossible de se rattraper. Jean Monribot n’en demandait pas tant. Il en profitait pour aplatir. Premier gag et le SUALG menait 10-3.

"Six points, ce n’est pas grand chose"

Second acte de la comédie, qui virait à la tragédie pour les joueurs de l’Ain, après la pause. 62e minute de jeu, Agen possédait dix points d’avance (16-6) quand Conrad Barnard avait l’occasion d’aggraver encore le score en faveur des siens d’une pénalité située à 30 mètres des poteaux adverses. Un poteau que le ballon heurtait. Sauf qu’il retombait sur les cinq mètres oyonnaxiens. Et l’ailier Saimoni Vaka arrivait lancé et profitait d’un rebond capricieux pour récupérer le ballon et aller marquer le deuxième essai de son équipe (23-6). Le match était quasiment plié. Le tout en partie à cause des énormes erreurs des visiteurs. "Je ne suis pas déçu mais je suis frustré. Je n’en veux pas aux gars d’avoir perdu contre plus forts que soi mais ma frustration vient du fait que nous n’avons pas donné le maximum de nous-mêmes", lâchait même Christophe Urios à l’issue de la rencontre. On peut le comprendre…

D’autant plus amer pour les Oyonnaxiens qu’ils ont marqué un magnifique essai par l’intermédiaire de Fabien Laurent en fin de match, après une relance de près de cent mètres initiée par le feu follet Silvère Tian. Ramenant le score à un plus honorable 23-11. En face, les Agenais se sont en fait constamment adaptés à la situation. Après un début de match parfaitement maîtrisé et marqué notamment par une forte domination en mêlée fermée, les joueurs locaux se sont par exemple appuyés sur le jeu au pied de leur ouvreur Conrad Barnard. Car l’ancien Toulonnais a été exemplaire, aussi bien dans ses tentatives de but que dans ses coups de pied de déplacement. En deuxième mi-temps, ils ont aussi géré leur avance pour s’offrir ce succès capital.

Il y a quelques semaines, le SUALG comptait déjà une marge confortable sur l’USO avant de voir le club de l’Ain profiter de ses contre-performances pour mettre la pression. Cette fois, même si l’entraîneur Christian Lanta indiquait que "six points, ce n’est pas grand chose", les Agenais sont prévenus. Aucun relâchement ne sera autorisé d’ici la fin de la saison.


Source - Rugbyrama - Jérémy FADAT


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