Badenhorst : "On ne peut pas l’attendre"

mardi 27 juillet 2010
par  Stango
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Comme de coutume en ces périodes estivales, Rupeni Caucaunibuca fait parler de lui. Le Fidjien a vu son contrat suspendu provisoirement par Agen pour ne pas avoir repris l’entraînement à la date prévue. Comment le groupe vit-il cette nouvelle péripétie ? Le capitaine Adri Badenhorst répond.

Comment avez-vous appris la suspension de contrat de Rupeni Caucaunibuca ?

Adri BADENHORST : Je n’étais pas au courant de ce qu’il se passe. Je l’ai vu dans la presse en début d’après-midi lundi. Les dernières informations que nous avions, nous joueurs, c’est qu’il avait un problème de visa pour sa fille... Si c’est autre chose, c’est normal que le club prenne des sanctions. Je ne suis pas très surpris et je ne comprends pas pourquoi il n’est pas là.

Vous êtes donc d’accord avec cette sanction ?

A.B. : Je ne suis pas au courant des contacts entre Rups et le club. Tout ce que je peux dire, c’est que ce que les dirigeants ont fait est normal. Le rugby est un sport professionnel. Quand tu dois être là, tu viens. Tu es lié par un contrat et si tu ne le respectes pas, tu es sanctionné. C’est comme au travail. Mais le groupe ne s’est pas vraiment inquiété de son absence... Nous étions surtout concentrés sur la préparation de notre premier match amical (contre Narbonne samedi dernier, ndlr).

Il se dit que certains joueurs, qui se sont beaucoup investis avec Rupeni Caucaunibuca, seraient agacés par cette situation... A.B. : Tous les joueurs diront la même chose. Rups n’est pas là mais nous pensions qu’il s’agissait d’un problème administratif. Nous, nous nous sommes préparés sans lui. Quand il viendra, il se préparera avec nous. Ce n’est pas un problème. Etes-vous en colère tout de même ?

A.B. : Bien sûr, un sportif professionnel doit se tenir à certaines choses. Il y a un minimum à respecter. Mais je ne vais pas pleurer parce qu’un mec n’est pas là ! Je préfère me concentrer sur ceux qui sont avec nous et qui travaillent comme des fous pour le premier match de la saison. Si Rups arrive, même cette semaine, ce sera juste pour qu’il joue à Toulouse vu qu’il faut au moins quatre semaines de préparation individuelle. Je ne dis pas que je suis en colère puisque je ne peux rien faire contre son absence. Si un mec ne fait pas son boulot sur le terrain, je le lui dirai car il faut avancer collectivement. Mais là, il n’est pas là alors que puis-je faire ? C’est son choix.

Quand il reviendra, allez-vous le recadrer ?

A.B. : Il me connaît très bien, nous jouons ensemble depuis quatre ans et il sait comment je fonctionne et ce que je pense. Il sait aussi comment ça se passe à Agen, avec Christian (Lanta, ndlr) et Christophe (Deylaud, ndlr). Il est au club depuis six ans et il est conscient, comme nous tous, que certaines choses doivent être faites ensemble. C’est joueur exceptionnel, il est notre meilleur marqueur d’essais depuis plusieurs années mais il n’est pas là et on ne peut pas l’attendre. Il faut avancer et nous avançons.

Y a-t-il une dépendance d’Agen à Rupeni Caucaunibuca ?

A.B. : Nous connaissons ses qualités et nous savons que c’est un des meilleurs joueurs du monde. Le problème, c’est qu’on ne peut pas se reposer sur un seul homme. Sinon, comment ferons-nous s’il venait à se blesser ? Rups est très important dans notre système de jeu car il peut faire basculer un match à lui seul mais à Agen, le groupe est plus important que les individualités, quelles qu’elles soient. Nous travaillons sensiblement avec le même groupe depuis deux ans et notre force tient dans notre collectif. Nous n’avons pas de stars, ou si peu... Si on s’émeut de l’absence d’un joueur ou d’un autre, on n’y arrivera jamais. Il faut rester concentrés sur le collectif.

Certains joueurs l’ont eu en contacts par SMS. Est-ce votre cas ?

A.B. : Non. Je crois savoir qu’il n’a pas toujours moyen d’être joint quand il est aux Fidji. Rups est un très bon mec. Ce qui se passe en ce moment, c’est entre lui et le club. Peut-être qu’il viendra, peut-être pas... Je ne peux pas le dire. Je souhaite qu’il revienne mais, quoi qu’il se passe, nous avancerons.

Venons-en au sportif. Le SUALG a remporté son premier match amical samedi dernier contre Narbonne (26-5). Quels secteurs allez-vous travailler cette semaine pour préparer la rencontre face à Brive vendredi ?

A.B. : Un peu tout. Contre Narbonne, nous n’avons pas été mal sur les lancements de jeu, dans la vitesse et en défense, mais nous devrons être plus efficaces dans tous les secteurs si nous voulons gagner contre Brive. Il faudra aussi être plus propres en conquête. La touche a été assez performante mais nous avons encore du travail en mêlée. Nous avons subi aussi sur les impacts... Bref, nous sommes satisfaits de notre premier match amical mais nous savons que si nous jouons de la même façon vendredi, nous perdrons.


Rugbyrama - Propos recueillis par Emilie DUDON


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