La revanche de Peio Som

samedi 19 avril 2008
par  Stango
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Le troisième ligne Peio Som, que le SUA souhaitait libérer, sera de nouveau capitaine samedi à Toulon. Bien que déçu, il poursuit sa route agenaise. En attendant un nouveau tournant.

"Un jour c’est noir, un jour, c’est blanc". Comme le résume Peio Som, les couleurs du SUA ne semblent plus vraiment être le bleu et blanc désormais... Le nouveau capitaine agenais sait de quoi il parle, lui qui faisait partie des indésirables du mois de novembre priés de quitter le navire lot-et-garonnais parce qu’ils coûtaient trop cher. Pépito Elhorga et Nicolas Laffite s’en étaient allés. Lui et Colin Yukes étaient restés. Et tous deux font partie du groupe qui a rejoint Toulon hier pour préparer le choc de la 24e journée du Pro D2.

Peio Som incarne ainsi "l’exemple type de ce qui se passe dans le club" selon son propre aveu. Libéré il y a cinq mois, capitaine ce week-end... Comme il doit rire aujourd’hui ! "Je suis content de ce retournement de situation, commente-t-il sobrement. Mais ce que je sais, c’est que mon avenir n’est pas à Agen. On m’a bien fait comprendre qu’on ne voulait pas de moi."

Comment trouver les ressources alors pour défendre un maillot qui vous a tant déçu ? Comment être le capitaine, donc l’exemple, d’une équipe qui vous a fait mal ? En évitant soigneusement de se poser de telles questions : "Je ne fonctionne pas comme ça, explique l’ancien Palois. J’ai vécu une période vraiment difficile et à ce moment là, je me suis dit que j’avais deux solutions : soit je laissais tomber et je passais une saison de merde, soit je me battais et je leur montrais qu’ils avaient tort. J’ai choisi la deuxième et ça a marché. Surtout, je ne pouvais pas laisser tomber les copains."

Contacts avec le Top 14

Parce que si Peio Som ne croit plus tellement en Agen, il croit en ses coéquipiers. "Je me suis battu pour eux", souffle-t-il. C’est pour ça qu’il est fier de porter ce brassard de capitaine et qu’il donnera le maximum devant les 13 000 fadas de Toulon samedi. Sans pression, il l’assure, puisque c’est ce qui a tué le SUA cette saison selon lui. "Depuis le début de l’année, tout le monde parle de la montée. Cela nous a mis une pression qui nous a fait rater des matchs à notre portée, à Blagnac ou à Limoges. Aujourd’hui, nous avons décidé d’arrêter de penser à ça. Si on dispute les demies, tant mieux. Sinon, tant pis. Trop de choses ont fait que le contexte n’était pas favorable pour remonter."

Il ne faisait pas partie du groupe lors de l’éclatante victoire du match aller mais au moment d’entrer dans la bronca de Mayol, il dira à ses coéquipiers de se retourner la tête avec ce match, le meilleur disputé par le SUA cette saison. Et de prendre du plaisir aussi. Ce sera ça son discours de capitaine. Parce qu’Agen n’a "rien à perdre et tout à gagner". Comme lui. Il est en contact avec plusieurs clubs, de Top 14.


Rugbyrama - Emilie DUDON


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