Agen à l’attaque

lundi 20 avril 2009
par  Stango
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Le SUALG ne possède pas la meilleure attaque du championnat sans raison. Ses Fidjiens associés à ses jeunes talents font mouche sur tous les terrains de Pro D2 et constituent l’arme fatale d’une équipe en redevenir. Le Lou en a encore fait frais dimanche à Armandie.

Les chiffres donnent le tournis, tant aux défenses adverses qu’aux statisticiens. Depuis le début de la saison, Agen a marqué 714 points et 77 essais. Cela représente une moyenne de 25,5 points et 2,75 essais par rencontre. Le meilleur marqueur du Pro D2 est Lot-et-Garonnais. Il s’agit de Yoann Huget, qui se partage le leadership avec le Racingman Sireli Bobo. Et ils sont talonnés de près par le troisième ligne Opeti Fonua (9 essais) et par l’arrière Romain Edmond-Samuel (7 essais). Bref, Agen est, depuis de longs mois, ce qui se fait de mieux en matière d’attaque dans le Pro D2.

Cette attaque, longtemps symbolisée par Caucaunibuca, n’est plus l’apanage du seul Fidjien. Aujourd’hui, Vaka, Huget, Edmond-Samuel, Fonua ou Sola sont eux aussi capables de changer le cours d’un match. Après des années de vaches maigres, Agen a des fourmis dans les jambes. Comme au bon vieux temps... C’est actuellement l’un de ses meilleurs atouts selon le directeur du rugby Henry Broncan. "Nous avons des tueurs dans cette équipe ! Quand ils ont une occasion, ils la mettent au fond. Et ce ne sont pas des essais de deux mètres en général ! Tout ça, c’est surtout grâce à leur vitesse."

Les jambes et la tête

Des arrières détonants véritables armes fatales qui ont, pas plus tard que dimanche, permis de l’emporter face au Lou alors que le SUA était dominé dans le jeu et dans la possession de balle. Sa "triplette infernale" comme dit Broncan, alliée aux courses chaloupées de Cauaunibuca et aux percussions ravageuses de Fonua ont permis, en sus de l’énorme défense agenaise, de prendre le point de bonus offensif qualificatif pour les demi-finales. Le premier essai vient d’un exploit personnel de Vaka sur 50 mètres, le second a été inscrit sur l’aile par Huget après une relance dans les 40 m lyonnais et le dernier sur interception par Huget encore, opportuniste en diable à l’occasion d’une attaque lyonnaise dans les 22 agenais.

En plus d’avoir des jambes, les Agenais ont de la suite dans les idée. "Je savais que Sadourny portait la balle assez longtemps... C’était un risque à prendre et je ne suis pas sûr que je le ferais à chaque fois", explique le jeune ailier suaviste. Pour lui, cette fertilité de l’attaque agenaise tient d’abord dans l’entente entre les joueurs : "On se trouve bien maintenant. Quand l’un appelle, l’autre est là. On sait de quoi on est capable, on se parle et on se fait confiance."

Virevoltants dans le jeu, les Lot-et-Garonnais doivent pourtant fournir des efforts en défense. Ils se classent seulement dixièmes du Pro D2 dans ce secteur de jeu. Mais là aussi, la partie rendue contre Lyon s’est révélée pleine de promesses. Ils sont sur la bonne voie et le public, venu en nombre à Armandie ce week-end, ne s’y trompe pas. Agen a bel et bien de quoi attaquer sa demi-finale avec sérénité.


Rugbyrama - Emilie Dudon


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