Le maître et l’élève

samedi 14 août 2010
par  Stango
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Toulouse a entamé de manière idéale sa saison en disposant largement d’Agen sur le score de 44 à 24. Séduisants dans le jeu, les Haut-Garonnais empochent le point de bonus offensif en marquant six essais. Les Agenais, quant à eux, pourront nourrir de nombreux enseignements positifs.

Toulouse n’a pas fait dans le détail pour décrocher sa première victoire bonifiée de la saison (44-24). Auteurs de six essais magnifiques, les protégés de Guy Novès étaient tout simplement trop forts. Ils ont montré aux Agenais et aux observateurs à quel point leur jeu était déjà en place. Solides en mêlée fermée, les Toulousains ont dessiné les contours de leur victoire grâce à une troisième ligne Bouilhou-Picamoles-Nicolas souveraine. Les trois joueurs aux profils complémentaires ont récité un rugby d’école. A la fois ardents en défense et premiers attaquants efficaces, ils ont mis la machine toulousaine sur les bons rails. Bien aidés par des avants conquérants et par une association Vergallo-Skrela à la charnière pleine de promesses, les trois-quarts toulousains se sont régalés.

Maxime Médard auteur d’un doublé, Clément Poitrenaud, Yannick Jauzion et Yann David y sont tous allés de leur réalisation personnelle. Le talonneur William Servat ayant eu l’honneur d’inaugurer le tableau des essais de ce Top 14 millésimé 2010-2011. Derrière, seul Cédric Heymans n’a pas marqué. Mais il s’est fendu d’un geste défensif de classe en faisant exploser le ballon des bras de Brice Dulin alors qu’il allait aplatir un essai en solitaire (19e). Vitesse, puissance, inspiration, tout était là côté toulousain. Du moins d’un point de vue offensif. Car le festival des attaquants ne doit pas faire oublier les errements défensifs dont les Haut-Garonnais se sont rendus coupables, au point de finir le match sous la pression de la perte du bonus offensif. En concédant trois essais, Toulouse a passé la fin de la rencontre avec une épée de Damoclès sur la tête. Bien pour le spectacle, mais sûrement pas au goût de Guy Novès. Toutefois, difficile de blâmer les Toulousains vu la qualité du jeu offensif qu’ils ont proposé. Et dire que les internationaux n’étaient pas tous là…

Des Agenais au niveau

De par ses largesses, Toulouse a donc permis à Agen d’exister jusqu’à la fin de la rencontre. Des Agenais qui semblaient dans un premier temps anesthésiés par l’enjeu, trop timorés face à l’ogre toulousain. Au fil du match pourtant, les joueurs du duo Lanta-Daylaud sont peu à peu montés en puissance pour finalement être totalement à la hauteur de l’événement, en deuxième mi-temps surtout. Florent Cazeaux, l’arrière agenais, s’est montré particulièrement à son avantage. Dans tous les bons coups de son équipe, il a été un véritable poison pour les Toulousains. La mêlée agenaise, sans être dominatrice n’a pas non plus été ridicule. Les attaquants ont su profiter des trous laissés par les Toulousains pour se créer de nombreuses occasions qui auraient pu aller à dame avec un peu plus de réussite.

Quelques erreurs techniques ont bien sûr été à déplorer, mais la saison ne fait que commencer, des réglages restent à peaufiner. Brice Dulin, avec un peu plus de bouteille, aurait probablement pu marquer un voire deux essais de plus pour son équipe. Pour sûr, ses entraîneurs ne lui en tiendront pas rigueur, il n’a que 20 ans et le temps de faire gagner son équipe. Les Lot-et-Garonnais, s’ils affichent les même dispositions lors de leurs prochains matchs, seront au niveau de ce Top 14. Ils n’auront pas l’armada toulousaine en face d’eux tous les week-ends.


Rugbyrama - David BOURNIQUEL


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