La semaine que vient de vivre le Biarritz Olympique n’était pas forcément la meilleure pour préparer un match. Les interrogations autour du futur de leur entraîneur Jean-Michel Gonzalez ont forcément pesé sur la concentration et l’implication des joueurs. Après le non match de la semaine dernière, la pression du résultat se faisait également pesante. La perspective d’aller chez Agen, le promu à zéro victoires pouvait cependant laisser espérer une bonne réaction biarrote.

Sauf que le SUA n’a pas l’intention de rester le souffre-douleur des ténors du Top 14. Le club a une histoire (huit titres de champion de France) et de la mémoire. Tout comme Valentin Courrent. Laissé libre par le BO à la fin de la saison dernière, l’ouvreur avait sûrement à coeur de prouver à son ancien club qu’il aurait mérité un peu plus de confiance. C’est chose courante de voir un rejeté de la sorte se magnifier face à son ancienne équipe. Pas de chance pour les Basques, Courrent était dans un grand jour. Dans tous les coups, il réalisait un sans faute au pied (25 points) et se révélait passeur décisif sur l’essai de Swiryn. Ses nombreuses chandelles ont mis un équipe biarrote au supplice et provoqué de nombreuses fautes.

Il faudra attendre la seconde période pour voir le BO se secouer les puces et rentrer dans la partie. Mais que pouvaient faire les Biarrots jusque là ? Rien. Privés de ballons, impuissants, réduits au rôle spectateurs, les Basques subissaient le jeu restrictif, mais efficace du SUA. Un premier essai de pénalité récompensait les efforts du pack visiteur et redonnait des couleurs à un BO bien pâle jusque là. Peu avant la fin de la rencontre, le pack se mettait encore en valeur avec Harinordoquy qui envoyait le jeune Ayestaran à l’essai. Trop tard, Courrent y allait encore d’un coup de pied qui anéantissait tout espoir de victoire au finish. Le BO devait se contenter du bonus défensif. Si les Biarrots ne se sont pas éloignés d’une crise larvée, les Agenais se sont offert un beau week-end après cette première victoire.