Tingaud : "Caucau est toujours agenais"

mercredi 15 septembre 2010
par  Stango
popularité : 1%

Le feuilleton Caucaunibuca est loin de se terminer. Le centre ou ailier fidjien, libéré par Agen lundi dernier et contacté par de nombreuses formations de Top 14 et de Pro D2, n’a encore rien signé et il reste employé au SUALG. Le président du club Alain Tingaud fait le point.

Où en est la libération de Rupeni Caucaunibuca annoncée il y a huit jours par le SUALG ?

Alain TINGAUD : Il n’est pas encore libéré et nous ne l’avons jamais caché. Dans le communiqué du club publié lundi dernier, nous précisions que nous libérions Rupeni Caucaunibuca mais que les conditions de cette libération étaient encore à définir.

Donc Caucaunibuca est toujours agenais ?

A.T. : Oui. Il est toujours au club. Mais il n’est pas question qu’il réintègre l’effectif.

Est-il payé ?

A.T. : Oui, depuis son retour. Il ne l’était plus à partir du 12 juillet, quand il ne s’était pas présenté à la reprise de l’entraînement et jusqu’à ce qu’il réapparaisse début septembre. C’était prévu dans le cadre de sa suspension à titre conservatoire. Il touche désormais son salaire normalement.

Aviez-vous intégré une clause de non-concurrence dans votre proposition de libération ?

A.T. : Lors de notre premier entretien avec Rupeni, qui a eu lieu lundi dernier et sans ses agents, nous lui avons demandé s’il comptait jouer à l’étranger ou repartir aux Fidji. Il a répondu qu’il ne savait pas. Nous, nous lui avons signifié que nous serions gênés s’il partait dans un club de Top 14. Nous lui avons remis une clause avec nos conditions. Il ne l’a pas acceptée au final.

Selon Midi Olympique lundi, le SUALG demanderait 100 à 150 000 euros d’indemnités si Caucaunibuca s’engageait dans certains clubs de Top 14. Qu’en est-il ?

A.T. : Notre priorité n’est pas là. Pour l’instant, elle consiste à régler les conditions de départ du joueur. Nous l’avons de nouveau rencontré lundi avec ses nouveaux pseudo-agents et nous essayons d’avancer sur ses conditions de libération. Nous verrons le reste quand cela sera réglé.

Parlez-vous d’Emmanuel Blorville, qui a longtemps été son agent ?

A.T. : Non, je ne parle pas de lui. Il est venu me voir fier (lundi, ndlr) mais dans un autre contexte. Il m’a dit d’ailleurs qu’il ne comprenait pas le comportement de Rups envers le SUA.

L’empêcherez-vous de signer dans un club concurrent ?

A.T. : Nous ne pouvons pas nous opposer au choix d’un joueur que nous libérons. Si je ne souhaite pas qu’il joue dans tel ou tel club, je serai obligé de le garder et de le payer jusqu’au bout de son contrat. Rupeni est encore employé du SUALG pour l’instant. S’il demande à partir dans un club, il y aura alors des conditions à négocier.

Un prêt est-il envisageable ?

A.T. : Non, car je devrais, pour cela, lui faire signer une année de contrat supplémentaire.

Comment avez-vous trouvé le joueur lors de votre entretien ce lundi ?

A.T. : Il est bloqué et perdu. Il est entre les mains de gens qui ne le connaissent pas, qui ne connaissent pas son dossier et qui sont plutôt des prédateurs dans le milieu. Je suis malheureux pour lui. Je le répète, ce joueur restera dans notre coeur à Agen. C’est un joueur immense. Mais c’est l’homme qui s’est mal comporté et nous nous sommes montrés assez compréhensifs avec lui.

Savez-vous s’il s’entraîne ?

A.T. : Je ne sais pas. Mais s’il nous le demande, il pourra bien sûr se préparer avec notre effectif. Mais il est clair qu’il ne jouera plus avec nous.


Rugbyrama - Propos recueillis par Emilie DUDON


Commentaires