Agen à quitte ou double

mercredi 27 octobre 2010
par  Stango
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Samedi à Armandie se jouera (déjà) un match capital en vue du maintien : la lanterne rouge agenaise recevra La Rochelle, l’un de ses principaux concurrents directs. Et ce seront les Lot-et-Garonnais qui auront la pression. Parviendront-ils à la gérer après leur revers face à Castres ?

Bien sûr, rien ne sera joué mathématiquement. S’ils perdent, les Agenais ne seront pas irrémédiablement condamnés à redescendre en Pro D2. C’est impossible, sachant qu’il reste quinze journées. Mais s’ils s’inclinent, ils compteront au mieux onze points de retard sur le premier non-relégable, La Rochelle. Et devinez qui ils reçoivent samedi à Armandie...

Mach : "Plus ça va, plus c’est dur"

Autant dire que la pression sera très forte. Plus forte qu’elle ne l’a jamais été cette année. "On connaît l’importance de ce match, assure le manager Christian Lanta. Ce ne sera qu’un épisode dans notre saison mais il sera fondamental". Le problème, c’est que les Lot-et-Garonnais peinent à gérer cette tension. Certes, il y en avait contre Gloucester il y a quinze jours et ils avaient gagné devant leur public (à la dernière seconde, 26-19). Mais les attentes du Challenge européen ne sont en rien comparables à celles du Top 14. Et les défaites s’enchaînent en championnat, faisant monter l’inquiétude d’un cran chaque semaine. "Plus ça va, plus c’est dur, commentait le talonneur Brice Mach après le match à Castres (11-38). On réfléchit trop, on ne rentre pas libéré sur le terrain. Plus les semaines passent, plus on perd et plus on se met la pression involontairement." Le lourd revers concédé à Pierre-Antoine samedi - alors même que le groupe avait eu l’impression d’avoir progressé pendant le Challenge – a, en ce sens, laissé des traces. "On voulait se rassurer avant la venue de La Rochelle, c’est raté", déplore le jeune demi de mêlée Alexi Balès.

Badenhorst : "Pas le temps de pleurer"

Pour la première fois de la saison, le SUALG se trouve véritablement au pied du mur. Samedi, il aura l’occasion de montrer ce qu’il vaut vraiment. Pour cela, le staff a décidé de mettre les bouchées doubles aux entraînements. Les joueurs effectuent des heures supplémentaires. La touche, secteur déficient ces dernières semaines, est particulièrement travaillé. "Je n’ai jamais bossé aussi dur de toute ma carrière", témoignait le centre international gallois Jamie Robinson dans Midi Olympique lundi. Le groupe a, en outre, décidé de se resserrer. Tous l’affirment : "Ok, on a pris 40 points mais c’est derrière nous maintenant. Il faut se ressouder", reprend Balès qui a découvert le Top 14 le week-end dernier. Brice Mach, remplaçant depuis le début de la saison, confirme : "Les joueurs ne sont pas cons, on ne se tire pas dans les pattes et pourtant, ce serait beaucoup plus facile". Quant aux cadres, ils prennent leurs responsabilités, à l’image de l’ouvreur Valentin Courrent, annoncé comme la recrue phare du club à l’intersaison : "On est des grands garçons, on sait ce qu’on a à faire. Moi le premier. Je n’ai peut-être pas été au niveau où j’aurais dû être sur certains matchs. On n’a pas le droit de passer à côté contre La Rochelle. Si on perd, c’est fini."

Ce "tournant de la saison" comme le qualifie le talonneur Jalil Narjissi fait peur à tous les supporters sur les bords de Garonne. Mais l’international marocain se veut rassurant : "Nous avons pris un coup sur la tête à Castres mais il faut vite se relever. On ne peut pas faire ce métier à reculons. On va s’en sortir" Le capitaine Adri Badenhorst confirme : "Nous n’avons pas le temps de pleurer. Il faut gagner à Armandie samedi". Et ainsi prouver que le SUALG a le niveau Top 14. Ce n’est, pour le moment, pas du tout évident.


Rugbyrama - Emilie DUDON


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