« Il ne faut plus faire de complexe »

jeudi 4 novembre 2010
par  Stango
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Daniel Dubroca, vice-président du club lot-et-garonnais, croit en les chances de maintien.

« Sud Ouest ». Agen-Racing, cela évoque-t-il pour vous un peu plus que l’affiche de ce soir ?

Daniel Dubroca. Oui. ça me renvoie près de vingt-cinq ans en arrière, au rugby un peu fou que pratiquaient les Racingmen et les Agenais. ça me ramène à une époque où le SUA remportait des titres, allait quasiment en finale du Championnat de France une année sur deux, jusqu’en 1990 contre le Racing. Ensuite, à part la finale de 2002, ça a été rideau.

Agen, luttant pour éviter la relégation, est-ce une fatalité ?

Non, je crois qu’à côté des clubs de grandes villes, il y a toujours de la place pour un club comme le nôtre. Et puis, Agen aurait dû rester en Top 14. Il y a eu un accident de parcours d’ordre sportif en 2007. Cette descente nous a fait très mal. à tous les niveaux. Ensuite, nous avons traversé trois années de purgatoire en ProD2. A posteriori, il me semble qu’il aurait été plus simple de rester dans le premier peloton du Top 14, que de remonter et de se maintenir.

On a vous a vu blême, lors du premier match à Toulouse (44-24). Avez-vous craint de vivre une saison cauchemardesque ?

J’ai eu le trac, oui, pendant la première mi-temps (27-10). Dans la série de défaites qui a nous a conduit en ProD2, il y avait eu notamment un 47-0 encaissé face aux Toulousains qui m’a marqué, avec ces deux chiffres symboliques.

Cette fois, nous sommes sortis de ce premier match avec quelques certitudes après avoir marqué des essais bien construits sur la lancée de ce qu’on montrait en ProD2.

La suite s’est avérée plus compliquée. Non ?

J’ai vu de belles choses contre Biarritz, Perpignan ou encore samedi contre La Rochelle, mais il y a eu malheureusement des matches où nous sommes passés à travers.

N’y avait-il pas dans l’environnement du club un peu trop d’attentes, et une méconnaissance de la difficulté du Top 14 ?

Certainement pas de la part de nos entraîneurs et des dirigeants les plus proches. Au printemps dernier, je suis allé voir le barrage entre Toulouse et Castres et en voyant l’intensité, je me suis dit qu’il y avait un sacré palier à franchir. Nous n’avons cessé de le répéter. Certains de nos supporteurs n’avaient pas côtoyé de près le très haut niveau. Et s’il y a eu déception, je pense qu’elle est surmontée.

Ce début de saison a aussi été marqué par l’affaire Caucaunibuca. Son départ était-il inévitable ?

On y a beaucoup réfléchi. On ne peut pas oublier, effacer ce que le joueur Rupeni a fait pour nous, avec nous. On ne refera jamais pour un autre joueur ce qu’on a fait pour lui. Mais à un moment, il faut aussi parler de l’homme, qui n’a pas toujours été à la hauteur du joueur, et savoir dire non. On regrette son départ mais il faut aussi se préoccuper du groupe.

Envisagez-vous un retour du SUA en ProD2 ?

Non. La preuve, c’est qu’en ce moment le staff, les dirigeants travaillent pour étoffer le groupe. Je crois que la moitié de l’effectif a connu la ProD2 et n’a pas du tout envie d’y revenir. On a les moyens de se maintenir. En tous cas au moins autant que la Rochelle, Bourgoin. Et il n’est pas impossible que Bayonne et Brive soient dans la même bataille.

Qu’est ce qui justifie votre confiance ?

Le potentiel et l’état d’esprit qui anime les joueurs et les entraîneurs que je sens soudés. On sort de notre phase d’apprentissage du Top 14. On a vu ce qu’on était capable de faire, maintenant il faut gagner des matches. J’espère qu’on a mangé notre pain noir.

On ne peut pas dire que le Racing Métro ce soir soit du pain béni… Non, c’est un adversaire plus que respectable. Aujourd’hui, le Racing possède un potentiel physique et technique bien supérieur, mais il ne faut plus faire de complexe.


Sud-Ouest - arnaud david


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