Les Agenais ont gravi leur Himalaya face au Racing Metro (21-20)

vendredi 5 novembre 2010
par  Stango
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Sept pénalités de Courrent, dont une sur la sirène, permettent au SUA de rester dans la course.

Et dire que les Agenais s’en faisaient une montagne. Avant le coup d’envoi, le manager Christian Lanta avait annoncé que son équipe s’attaquait à « l’Himalaya » en recevant le Racing-Métro 92 et ses Galactiques quasi au complet (Nallet, Chabal, Steyn, Fall...), à l’exception de Hernandez. Il avait décidé de reconduire la même cordée vainqueur de La Rochelle samedi dernier « pour maintenir l’homogénéité et essayer de garder un maximum d’efficacité. »

Cinq jours après avoir remporté (29-14) le sommet des promus, les alpinistes agenais n’ont pas dévissé hier soir face à des Parisiens qui venaient pourtant récupérer les points perdus à domicile contre Perpignan (18-18). Un dernière pénalité sur la sirène de Valentin Courrent, auteur des 21 points de son équipe, a permis au SUA de s’offrir un troisième succès à domicile qui a pris encore plus de relief en apprenant le succès des Rochelais face au champion clermontois. « On reste dans la course, résume Christian Lanta. L’image de l’Himalaya était juste. On a souffert, on s’est gelé les orteils, on a manqué d’oxygène sur la fin, mais on est bien arrivé au sommet. »

Courrent, la délivrance

La météo semblait pourtant se gâter pour le SUA lorsque Jérôme Fillol, Agenais pure souche, redonnait l’avantage à ses partenaires à trois minutes du couperet (18-20). Le petit-fils de Guy Basquet, qui a donné son nom à la tribune d’honneur d’Armandie, avait déjà fait très mal à son club formateur avec 15 points au total (quatre pénalités et un drop) après avoir remplacé (29e) le malheureux Jonathan Wisniewski (lire encadré). Mais le promu a alors montré qu’il avait du caractère et pouvait supporter la pression en altitude.

« Je veux retenir cette dernière action, insiste Christian Lanta. C’est une action pleine de maîtrise. On a su récupérer le ballon et travailler dans l’axe du terrain pour se mettre en position de drop ou obtenir une bonne pénalité. » Elle a été sifflée à 40 secondes de la sirène par M. Garces à 30 mètres des poteaux parisiens. Et l’ex-Biarrot Valentin Courrent n’a pas tremblé, convertissant cette balle de match avec une décontraction déconcertante.

Les progrès concrétisés

à mi-ascension, le SUA avait déjà réussi une partie de son pari en menant à la pause (9-8). Chauffé à blanc, le public d’Armandie pensait même à cet instant que ses protégés avaient fait le plus dur. Les Agenais n’avaient mené qu’à deux reprises à la mi-temps depuis le début de la saison contre Biarritz et La Rochelle : leurs deux seules victoires. L’essai de Bobo, sur un caviar de Durant suite à un départ au ras de la mêlée (3-5, 18e), aurait pu donner des ailes aux Racingmen qui n’avaient plus franchi la ligne adverse depuis deux journées. Mais le SUA a su les leur couper.

« On a concrétisé tous nos progrès, se fécilite Christian Lanta. On n’a pas cédé dans les moments très durs avec une défense hermétique. C’est un match référence au niveau du mental et de la maîtrise. » Face à des Parisiens peu inspirés à l’image d’un François Steyn catastrophique, le SUA a su faire le dos rond sans s’affoler et jouer les coups sans complexe pour provoquer les fautes. La botte du guide Valentin Courrent a fait le reste.

« J’ai très honte de ce qui s’est passé ce soir, peste le pilier parisien Julien Brugnaut. On a manqué d’envie, l’équipe était en vacances avant l’heure. On se pensait trop beaux alors qu’on a été une toute petite équipe du Racing. » Le Racing est redescendu de son nuage. Après deux victoires consécutives à Armandie, le ciel s’éclaircit pour le SUA au sommet de l’Himalaya.


Sud Ouest - frédéric cormary


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