C’est un gros challenge qui se présente à vous pour l’an prochain. Comment le vivez-vous ?

Guillaume Bouic :- C’est avant tout un grand plaisir. Je suis content que les dirigeants du club m’aient sollicité. Cela fait plus de trois ans que j’ai arrêté ma carrière de joueur et que je m’occupe des jeunes. J’ai entraîné les cadets puis les Espoirs du club. Je suis très heureux qu’on ait pensé à moi.

Est-ce une récompense pour vous ?

G.B :- Oui et non. J’ai travaillé pour ça, en me formant par des diplômes et en acquérant une expérience d’éducateur. Je veux dire que j’ai fait les efforts nécessaires pour ça. Après, c’est arrivé plus vite que je ne m’y attendais. A moi de saisir la balle au bond.

Vous dites que c’est avant tout du bonheur, mais la tâche ne sera pas simple avec la descente en Pro D2...

G.B.- Pour l’instant, je ne suis pas entré à 200% dans cette aventure. C’est tout nouveau. Je vais donc intégrer les choses petit à petit. Mais c’est sûr que le contexte est particulier. Est-ce négatif pour autant ? Je n’en suis pas sûr. Les joueurs sont déjà très motivés d’eux-mêmes pour remonter le plus vite possible alors cela sera peut-être même plus facile que dans des conditions normales.

Vous qui êtes un Agenais de coeur, comment avez-vous vécu la descente ?

G.B :- Ça ne bouleverse pas la vie des gens, bien sûr, mais ça fait un pincement au coeur. C’est un club dans lequel je vis depuis 1988. C’est difficile mais nous allons essayer d’arranger les choses le plus vite possible.

Connaissiez-vous Henry Broncan et Mathys Stoltz avec qui vous allez travailler ?

G.B :- Pas du tout. Je connaissais Henry Broncan de réputation seulement, et j’avais vu Mathys Stoltz quelques fois chez son frère (Conrad, le centre du SUA, NDLR). Tout est à construire là aussi.

Les réactions agenaises

Voici les réactions d’Henry Broncan et de Mathys Stoltz publiées par le club l’officialisation du duo Stoltz-Bouic pour épauler Henry Broncan l’an prochain à la tête des troupes agenaises

Henry Broncan : "Les deux ont été choisis avec mon accord. Mathys est un entraîneur passionné qui résoudra les problèmes de communication que nous avons connus la saison passée. Il sera également précieux dans son approche des mêlées et de l’alignement en touche. Il compte aussi se pencher sur le jeu groupé, qui est devenu l’une des priorités du jeu moderne. Il rentre en Afrique du Sud dans quelques jours et va passer trois semaines au sein des Bulls. Il va donc nous apporter cette culture anglo-saxonne de l’entraînement. Guillaume Bouic pour sa part, est une certaine idée du rugby, dont il est l’un des meilleurs représentants. Il était entraîneur des espoirs agenais jusque là, et je sais qu’ils sont tous très heureux et impatients de le retrouver en équipe fanion. Il sera un maillon essentiel car il représente la culture agenaise, dans le jeu et son approche du rugby. Il sera la racine du SUA dans cette période d’internationalisation de notre sport. Je suis sûr que nous allons faire un excellent ménage à trois."

Mathys Stoltz : "Je suis évidemment très heureux. J’ai été approché par l’intermédiaire d’Alain Tingaud, puisque j’étais entraîneur de Massy. Lorsque j’ai su qu’Agen était intéressé par moi, je n’ai pas hésité une seconde. C’est un club proche de mon cœur que j’ai toujours suivi grâce à Conrad. J’ignorais encore à ce moment là qu’Henry Broncan serait le Directeur Rugby, mais c’est la cerise sur le gâteau. C’est un grand monsieur du rugby, et je suis fier de travailler avec lui. Je crois qu’il est important de bâtir un pack puissant et reconnu dans tout le championnat ici à Agen. Les différentes nationalités sont un bonus pour le club, car toutes ces expériences différentes enrichissent notre jeu et nous rendent plus forts. Je veux rencontrer les joueurs un par un avant le début de l’entraînement pour mieux les connaître et m’assurer que tout le monde va dans le même sens."